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Paroles de chansons Booziennes

 

LE CHANT DE L'ERRANCE
 
 
L'ODE AUX RATS
 
Nous sommes le peuple des rats
Ratata rastaquouère
Nous sommes le peuple des rats
Ravadja la moukère
 
Fossoyeur des grandes tombes
Peuple errant des catacombes
Pom Pom Pom Pom Pom
Pom Pom Pom
Pom Pom Pom Pom Pom
Pom Pom Pom
Ropopom ropopopopom
 
Radio Rat Radio Ras-Le-Bol
Nous renseigne sur le monde
C'est la pagaille sur le fromage en skaï
On dit que tout déraille
 
Nous sommes dans un drôle d'état
Nous sommes des rats fadas
En solex en mobylette
Plus rien ne nous arrête
 
Nous sommes un conglomérat
De joyeux délirants
Ramassis de caméras
Nous ramons sur le tas
 
Arrêtez les raticides
Stoppez tous les génocides
Pom pom pom pom
Comme disait la soeur de mon pote
A Valmy un jour sans culotte
Pom pom pom pom
Ropopom ropopopopom
 
Dans le combat permanent
Pour que la race vive
Branche tous les mecs
Du PECQ à la Mecque
Avant qu'la pastèque pète
 
Eh c'est pas une œuvre mec
C'est l'Ode aux Rats
Une ode pour les enfants
Pour les paumés
Qui dorment sur la caillasse
Qui ont la morve au nez
Et le deuil qu'est accroché là haut
Sur leurs paupières
Comme une arrogance
 
C'est pas une œuvre mec
C'est l'cri d'ma déchirure
C'est l'cri d'mon impuissance
Eh mec qu'est-c'que j'peux faire
Laisse-moi pas tout seul
Dans mon gourbi
A brailler comme un âne
J'pédale dans la s'moule Raoul
A l'aide
La vie s'arrache les yeux
Pour ne plus voir la mort
Et je suis complètement consterné
Par la connerie humaine
 
Ratopolis est souterraine
C'est la cité de la déveine
Pour essayer de voir le jour
Il nous faudrait un peu d'amour
Mais y'a des pièges dans tous les coins
Les hommes sont devenus des chiens
Et si tu touches a leur assiette
Ils te flinguent à la mitraillette
 
Cobayes
A charge des états
On nous refile tous les virus
On nous encage et l'on nous teste
On nous injecte, on nous dissèque
On nous secoue comme des pruniers
Pour voir jusqu'où l'on peut tenir
Mais quand on crève
Il n'y a personne
Pour nous chanter
Un Te Deum
 
Nous qui ne sommes d'aucun pouvoir
Nous ne ferons jamais l'histoire
Nous avons d'autres images à proposer
Que le carnage
Roi du chaos
Que rien n'émeut
Les voix des humbles s'harmonisent
C'est un moment vertigineux
Quand la tendresse n'est plus soumise
Ne te mine plus, idéalise
Tu la verras la Terre Promise
Ce n'est plus que partie remise
Vieux rat pourri
Tu prophétises
Euh hah hah hah !!!
 
Mais je n'entends plus rien
Je ne sais plus d'où je viens
 
Je erre
 
Je suis perdu
 
Je suis perdu
 
Non non non non
 
Ne me parlez plus
 
Je erre
 
Je erre...
 
 
Crédits :
 
Durée : 16 mn 08
 
Réalisation : Emmanuel Booz.
Arrangements : Jean-Claude D’Agostini et Gilles Tinayre.

Musiciens :
 
Jean-Claude D’Agostini : guitare
Charlie Charrieras : basse ("Ode aux rats" et "La symphonie catastrophique").
Maurice Mathias : batterie ("Ode aux rats" et "La symphonie catastrophique").
Gilles Tinayre : claviers, synthétiseurs, piano.
Didier Lockwood : violon ("Ode aux rats").
Jean-Louis Mahjun : violon alto ("Ode aux rats").
Gérard Pisani : clarinette basse, soprano, bugle ("Ode aux rats").
Philippe Briche : piano fender ("Ode aux rats").
Roger Doereux : piano électrique ("La symphonie catastrophique").
Pierre Blanchard : violon ("La symphonie catastrophique").
Jean Schultheis : batterie ("Armoire et persil").
Gérard Levavasseur : basse ("Armoire et persil").

Musique : E. Booz, J.C. D'Agostini
Paroles : Emmanuel Booz
Prise de son et mixage : Dominique Do Espirito Santo.
Enregistrement : Studio Damiens (Boulogne).
 

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LA SYMPHONIE CATASTROPHIQUE
 
 
Tu connais l'Atlantide,
La clé des pyramides,
Le Zohar, la Cabale et la Chine
Tu lis les cathédrales
Comme je lis le journal,
T'es un drôle de zozo,
Moulinot
 
T'écris des symphonies
Qui n'ramènent pas d'oseille
C'est normal, c'est trop beau,
Tu déflores les oreilles
Tu t'agites pour des causes
Où tu perds, où tu payes
Tu rigoles, tu t'en fous,
T'es bien au-d'ssus d'tout ça
Tu rentres dans le ciel comme chez toi
 
Et moi, pendant c'temps -là
Dans mon bureau place de l'Opéra,
Avec ma règle en plastique jaune de 45 centimètres de long,
Je mesure le temps qu'il faut
Pour aller jusqu'ici, jusque-là,
La lumineuse pendule de quartz rouge
Anime le mur d'en face,
Mais la pile d'enveloppes à timbrer
Me fait complètement déplaner,
Plus j'y penses, plus j'y suis,
Plus j'y suis, plus je sue,
Et plus je sue plus j'essuie
Faut qu'jassure, faut qu'jassure
 
Dans ma débilité totale
Dans mon costard en laine
Au mois d'août
Vous, vous trouvez ça normal
Pendant qu'y en a qui jouent au tennis
Et au golf aux Seychelles
Et l'autre, et l'autre
Qu'est dans l'espace
Et qui nargue sans arrêt ma conscience
Vu qu'y sait tout,
Vu qu'y sait rien
Et vu qu'jen sais pas plus que lui
Et que j'voudrais y aller aussi
Alors alors, faudrait qu'on m'raconte pas d'bobards
Car je voudrais moi aussi
Me le farcir, le panard
Alors j'me dis souvent
Dans ma petite cervelle
J'aurais dû être chanteur
J'aurais été connu dans les bals de mon bled
On m'aurait p'têt même vu à la télévision
Crois-moi, t'en aurais eu pour ton pognon
Mais la vie vous trimbale
Sur des rêves où l'on n'fait pas c'qu'on veut
Ma foi, j'dois m'estimer heureux
On sait c'qu'on a, c'qu'on a pas
On s'contente de bien peu ma brave dame,
Ma brave dame que je vois tous les jours au bureau
Pendant huit heures depuis dix ans,
Et que j'aime sans rien dire
Je suis sot, j'ai trop peur des ragots
A midi, pour la pause, au café,
On mange le même sandwich,
Un jambon Paris-Beurre
Avec un Beaujol'Pif,
C'est une belle vie qui swingue
Comme vous pouvez le voir
Après ça, on s'étonne que j'ai l'blues tous les soirs,
Et que j'tire une ficelle, avec une brosse à dents en chiendent
 
J'connais pas l'Atlantide,
La clé des pyramides,
Le Zohar, la Cabale et la Chine,
J'lis pas les cathédrales
Comme tu lis le journal,
J'écris pas d'symphonies,
J'magite pas pour des causes,
Et je reste à l'écart,
Loin des métamorphoses
Hé, hé, si tu f'sais ton chorus de guitare
Que j'repose ma cirrhose
Hou heu ha ha beurk
 
Chevauche le vent
Tu franchiras tous les abîmes
Tu voleras vers la lumière
Contre les courants, contre les modes,
Tu restes seul car tu ne vis pas de frontières
Enivre ton coeur
Tous les écrins de la parole se sont ouverts
J'deviens poussière
Chante chante chante chante,
Un chant nouveau
Pour tous nos frères
Ne nous laisse pas
Ne nous laisse pas
Ne nous laisse pas
Emmène-nous dans l'univers
 
Ires Me Resse I Yo Volni Peras Minium
Ires Helas Tresse I Cortex Meum Minium
Ires Me Resse I Yo Volni Peras Minium
Ires Helas Tresse I Cortex Meum Minium
Ires Me Resse I Yo Volni Peras Minium
Ires Helas Tresse I Cortex Meum Minium
 
 
Crédits :
 
Batterie : Maurice Mathias
Basse : Charlie Charrieras
Guitare : Jean-Claude d'Agostini
Claviers, synthétiseurs, piano : Gilles Tymaire
Piano électrique : Roger Doereux
Violon : Pierre Blanchard
Musique : E. Booz, J.C. D'Agostini
Paroles : Emmanuel Booz
Arrangements : Jean-Claude d'Agostini et Gilles Tymaire
Enregistré et mixé par Dominique Do Espirito Santo au studio Damiens à Boulogne, 1977
Réalisation : Emmanuel Booz

 

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ARMOIRE ET PERSIL
 
J'ai vu du haut des tours
De la ville de poussière
Tant de poings éventrés
A genoux sur la terre
Et ma gueule de flippé
Pourrir dans l'ornière
Et le sang d'un ami
Se perdre dans la mer
 
J'ai vu l'aigle danser
Et mordre la charogne
La luxure des princes
Et le peuple qui grogne
Et puis cette aile obscure
Sur l'horizon noué
Cette veine éclatée
Cette ombre abandonnée
 
C'est pour ça que je chante
Qu'ça n'tempêche pas d'rêver
Qu'ça n'tempêche pas d'planer
Patatrac pouf plaf beurk
Tout ça ne veut rien dire
Ce sont des mots, des mots, des mots, des mots
Et du délire
Ha !
Tout ça c'était hier
J'avais l'bocal fendu
Encore ce pied d'batterie
Plaf plaf comme un électrochoc dans ma tête
Et tes yeux de folie
Que je ne trouve plus
Tu avais bien le temps
De fuir ce plat pays
Dans le port d'Amsterdam
Tes bigottes s'ennuient
Avec tous ces gens-là
Qui pleurent chez Madeleine
On entend plus ta voix
Qui tonne sur Bruxelles
Les Flamandes ont rangé
leurs robes de dentelles
Don Quichotte traîne encore
Son âme sur la plaine
Tes vieux se sentent seuls
Ils ont perdu l'ami......
 
 
Crédits :
 
Batterie : Jean Shultheis
Basse : Gérard Levavasseur
Guitare : Jean-Claude d'Agostini
Claviers, synthétiseurs, piano : Gilles Tymaire
Musique : E. Booz, J.C. D'Agostini, G. Tymaire
Paroles : Emmanuel Booz
Arrangements : Jean-Claude d'Agostini et Gilles Tymaire
Enregistré et mixé par Dominique Do Espirito Santo au studio Damiens à Boulogne, 1977
Réalisation : Emmanuel Booz
 
 

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LES MORTS
 
Pourriez-vous entrevoir
Batraciens nyctalopes
Une autre dissidence
Une autre alternative
 
A côté du chaos
De la conscience de l'être
Nous incarnons l'espoir
Agitons-le d'ailleurs
 
Enclavés dans les blocs
La zone dépressionnaire
Pas la peine d'expliquer
Auf wiedersen Mein Herr
 
Le comble de l'histoire
C'est que la race s'en branle
Le consensus des deux
Est égal à son nul
Et la rumeur répand
Que c'est pire que l'enfer
 
Ta mère n'est qu'un fossile
Et ton père irradié
Faut pas être parano
No no baby
No no
 
Dans ce capharnaüm
De fragments d'intégrales
Exsangue est la pensée
Et ça me fout la haine
Mais parlons d'autre chose
C'était en 54
Dans le stadium de Berne
La Hongrie fut vaincue
Puskas Hidegkuti
Mes idoles abattues
Le sort n'était pas juste
Et l'art assassiné
Dieu nous avait trahis
En ce temps de guerre froide
Je me sentais floué
Ad vitam aeternam
Tu pleures dans les peep shows
Sur tes amours détruits
 
Ta mère n'est qu'un fossile
Et ton père un taré
Faut pas être parano
No bébé
No no bébé
 
Nous sommes Les Morts
On pue
Nos yeux
Nos âmes et nos armées
Ensanglantées
Immondes
On voudrait bien vouloir
Mourir...
 
La beauté de la violence
Te fascine encore
Nous marchons sur nos ruines
En déséquilibre
Hier, aujourd'hui, demain
Digital rebelle
Mongolian gynécologue
Et fan d'Oum Kalsoum
Tonight
 
La nécessité de vivre
Mutile nos thèses
Un herpès métaphysique
Altère la structure
Maîtrisons nos verticales
Nos strongiloïdes
Sur la rue pavée de tombes
Où va ton calcium
Tonight
 
Auf wiedersein
Mémoire satellite
Auf wiedersein
 
Hein que quoi ! quoi quoi quoi quoi !
Hein que quoi ! quoi quoi quoi quoi !
Hein que quoi ! quoi quoi quoi quoi !
Hein que quoi ! quoi quoi quoi quoi !
 
De la mort de l'ADN
Sommes-nous responsables
Difforme et dénaturé
Le prolégomène
Dans l'océan des secondes
Sidéral foetus
Et la rage d'être la rage
Il est 27 heures tonight
 
Auf wiedersein
Mémoire satellite
Auf wiedersein
 
Petite fille nécrophile
Echappée de ton sang
Dans l'urgence de la perfection
Dans un état d'hypnose
Tu fais l'apologie
De la décomposition
Et de la lenteur
La psychiatrie aérienne
Qu'est-ce que t'en penses
Aux seins de la génisse
Tu t'ennuies à pourrir
Apaise un peu ta molécule
L'orgasme des saintes vierges
Les expériences limites
Arrache à la matière
Tragique et sculpturale
Les restes du Paradis
 
Auf wiedersein
Mémoire satellite
Auf wiedersein
 
Fraternise
Fraternise
Primitif du futur
Sauvage et raffiné
Avec la différence
Avec le sybarite
Avec le sycophante
Et son teckel clouté
Dans l'empreinte effondrée
Il faut tenir
Avant la nuit
C'est le temps des béatitudes
Dans une apocalypse culturelle
Ecoute
Ecoute la maladie des hiéroglyphes
 
Auf wiedersein
Mémoire satellite
Auf wiedersein
 
J'ai parcouru mes tripes
Descendant mes boyaux
Remontant l'oesophage
J'ai entendu vagir
Sur le Stabbat Mater
Des anges atomisés
Recouverts d'excréments
Un gang d'hermaphrodites
Et des filles d'archevêques
 
Accepte la douleur
Accepte la laideur
Prépare-toi au bonheur
Vox mahler
Ich bin Vox Mahler
Nous sommes
Le génome bactériel
Euh euh ah ah ah euh euh euh euh...
 
 
Crédits :
 
Durée : 13 mn 48
Titre enregistré en deux parties à la fin des années 1980.
Première partie enregistrée et mixée par Mitch Olivier au studio du Palais des Congrès (Paris).
 
Studio 06

 

Seconde partie enregistrée et mixée par René Ameline au Studio Ferber (Paris)
 
 

Studio 04

 
Batterie : Alain Gouillard
Basse : Gary Hamer
Guitare : Jacky Belghit
Chant : Emmanuel Booz
Musique : E. Booz, J. Belghit, A. Gouillard, G. Hamer
Paroles : Emmanuel Booz

 

Booz original 03
 
Réalisation : Gérard Doustin
 
 

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FFI
 
 
FILS DE PROLO
 
Si j'étais né chez les friqués
J'aurais p't'être eu la vie facile
J'aurais p't'être pu jouer du piano
Faire d'la philo ou d'la médecine
J'aurais p't'être pu m'réaliser
Au lieu d'croupir dans une latrine
Dans un hôtel de délatés
Où les cafards bouffent la feutrine
 
Mais si t'es qu'un fils de prolo
Tu sais la vie c'est difficile
Mais si t'es qu'un fils de prolo
T'as pas vraiment la vie facile
 
J'aurais p't'être eu le goût du beau
J'aurais p't'être eu le goût des arts
J'aurais pu t'inventer Rimbaud
Pour t'attirer dans mon plumard
Chienne
 
J'saurais parler communiquer
J'aurais pas besoin d'revolver
En attendant j'me torche le nez
Avec un morceau d'fil de fer
 
Mais si t'es qu'un fils de prolo
Tu sais la vie c'est difficile
Mais si t'es qu'un fils de prolo
T'as pas vraiment la vie facile
 
Et quand j'écoute Eric Satie
Je me d'mande bien c'que j'fous sur Terre
J'ai beau herser cette chienne de vie
Je n'serais jamais Raymond Chandler
Il s'rait p't'être temps qu'je prenne la route
Avant qu'ils ferment toutes les frontières
Tout est trop froid dans ta clinique
J'ai plus d'amour à foutre en l'air
 
Mais si t'es qu'un fils de prolo
Tu sais la vie c'est difficile
Mais si t'es qu'un fils de prolo
T'as pas vraiment la vie facile
 
Fils de prolo
Fils de prolo
 
 
Crédits :
 
Durée : 3 mn 34
 
Enregistré début 1980 au studio Vénus d'Huison Longueville
 
Studio 01
 

Batterie : Jean Hanela
Basse : Christian Banet
Guitare : André Roé
Chant : Emmanuel Booz
Réalisation : Gérard Doustin


Studio 02

 

Paroles : Emmanuel Booz

Musique : FFI et Emmanuel Booz

Merci à tous les amis qui ont permis la réalisation de ces deux titres


 

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FFI
 
 
L'ERE DU NUCLEAIRE
 
Il va falloir te l'ver les fesses
Si tu veux pas te faire larguer
Toutes les techniques changent de vitesse
On ne voit même plus les roues tourner
 
La lutte est dure pour la survie
Bats-toi mon pote faut t'accrocher
Y'a tout l'quart monde qui crève la dalle
Pendant qu'je zone près d'la centrale
 
C'est l'ère du nucléaire
Transformation, évolution ou régression
Mais attention, déflagration
 
L'ordinateur est ton dealer
Et tu peux tout lui commander
Tout le savoir de l'univers
T'amènera-t-il de quoi rêver
 
T'iras plus vite que la lumière
Et tu croiras que c'est arrivé
Mais y'a des soirs dans l'univers
Où tu voudras tout faire sauter
 
C'est l'ère du nucléaire
C'est l'ère du nucléaire
C'est l'ère du nucléaire
 
J'visse des boulons
J'bouffe des hannetons
Et j'prends des gnons
Mais j'vois jamais
Briller l'pognon
 
C'est l'ère du nucléaire
C'est l'ère du nucléaire
C'est l'ère du nucléaire
Dis-moi ce qu'il faut faire
 
Quand j'étais môme avec les potes
On foutait l'souk dans les cinés
On rigolait pour des conneries
On devrait jamais s'arrêter
 
Maintenant y'a tellement d'constipés
Sitôt que tu te marres tu te fais ficher
Je préfère le son de ta guitare
Au bruit des bottes sur le pavé
 
C'est l'ère du nucléaire
Introversion, compromission, concentration
Mais attention, déflagration
 
C'est l'ère du nucléaire
C'est l'ère du nucléaire
C'est l'ère du nucléaire
Nucléaire
Nucléaire
 
 
Crédits :
 
Durée : 4 mn 32
 
Enregistré début 1980 au studio Vénus d'Huison Longueville

Studio 07
 
Batterie : Jean Hanela
Basse : Christian Banet
Guitare : André Roé
Chant : Emmanuel Booz
Réalisation : Gérard Doustin

Merci à tous les amis qui ont permis la réalisation de ces deux titres


 

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OBSOLETE MY WINDOWS
 
Obsolete my windows
Obsolete my name
Wass Passiert in Zooland
La veuve ou l'index
Je vous aime, another
Miasmes Placebo
Happy happy glory
Reality show
Un herpès cathodique
Ronge le foie du gène
Ex ado satellite
Démons orphelins
 
Obsolete my windows
Obsolete my name
Glory glory glory
 
Sommes-nous responsables
Dans la nuit des entrailles
Au sein du gynécée
Bérénice répudiée
Sur un tas de chiens
Exigeait du laser
 
Obslolete my name
Obsolete my windows
Sommes-nous responsables
 
Happy new year my friend
Happy new year my friend
Happy new year my friend
Happy new year my friend
 
Obsolete my windows
Sommes-nous responsables...
 
 
Crédits :
 
Durée : 3 mn 43
Titre enregistré et mixée par Patrick Bataillard au studio Ferber (Paris)

Studio 5
 
Batterie : Alain Gouillard
 
Studio 08
 
Basse : Gary Hamer
 
Studio 10
 
Guitare : Jacky Belghit
 
Booz original 05
 
Chant : Emmanuel Booz
 
Musique : E. Booz, J. Belghit, A. Gouillard, G. Hamer
Paroles : Emmanuel Booz
Réalisation : Gérard Doustin
 
Studio 09
 
Merci à tous les amis qui ont permis l'autoproduction de ce titre
 
Crédits photos : James Lignier
 
 
 
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Clochard

Un Jour Vous Partirez

Un jour vous partirez

Comme partent les anges

Vous serez seuls et nus

Dans cet état d’urgence

Vous déploierez vos ailes

Et dans le grand silence

Vous rejoindrez enfin

L’ovule et la semence…

Vous serez neuf et pur

En ce degré suprême

Disponible pour tout

Disponible pour être

Démasquant le secret

De la vie et du temps

Vous êtes la genèse

Et le premier printemps

Un jour vous partirez

Comme partent les anges

Vous serez seuls et nus

Dans cet état d’urgence

Vous verrez dans la splendeur

Du décor universel

Tous les peuples unis

Devenir immortels

Vous verrez

La beauté la tendresse et l’amour

Eclater le cosmos et balayer les tours

Vous êtes mon navire

Et je suis votre voile

Alizés hissez-nous

Sur le cintre d’opale

Nos yeux se démaquillent

Sous le hâle du vent

Nous sommes la genèse

Et le premier printemps

Un jour nous partirons

Comme partent les anges

Nous serons seuls et nus

Dans cet état d’urgence

Nous déploierons nos ailes

Et dans le grand silence

Nous rejoindrons enfin

L’ovule et la semence.

 

 

Clochard

J’ai poussé mon premier rot

A Issy Les Moulineaux

Je n’ai pas eu de bouillie

Je dormais dans un taudis

Je n’ai pas connu la colle

Je n’allais pas à l’école

J’ai trouvé mon alphabet

Dans la décharge du quartier

C’est pas ma faute

Si j’suis clochard

C’est de la faute à mon départ

C’est pas ma faute

Si j’suis clodo

Donnez moi donc tout ce qu’il faut

Ma mère faisait des ménages

Chez un marchand de nuages

Mon père buvait au bistrot

Avec la femme du bedos

Et pendant qu’la vie tournait

Moi j’voguais dans l’terrain vague

De bagarres en aventures

La faim le froid les gendarmes

C’est pas ma faute

Si j’suis clochard

C’est de la faute à mon départ

C’est pas ma faute

Si j’suis clodo

Donnez moi donc tout ce qu’il faut

Puis j’ai poussé mon landau

Je dormais dans le métro

Je vendais à la sauvette

Des cravates et des braguettes

Puis je suis parti bidasse

Dans un régiment d’Alsace

Quand j’suis r’venu du combat

J’marchais plus dans mes godasses

C’est pas ma faute

Si j’suis clochard

C’est de la faute à mon départ

C’est pas ma faute

Si j’suis clodo

Donnez moi donc tout ce qu’il faut

Puis j’ai connu la Germaine

La vendeuse de chrysanthèmes

Je l’aimais et j’y croyais

Comme on peut croire en la vie

Mais elle m’a quitté un soir

Pour une friteuse électrique

Et me voici pour tous temps

Gosse perdu hurlant l’espoir

C’est pas ma faute

Si j’suis clochard

C’est de la faute à mon départ

C’est pas ma faute

Si j’suis clodo

Donnez moi donc tout ce qu’il faut

J’suis clodo à Bordeaux

J’suis clochard à Dinard

J’suis clodo à Sochaux

J’suis clochard rue Mouffetard

Clodo do do do do do do

J’suis clodo à Bordeaux

J’suis clochard à Dinard

J’suis clochard par ailleurs

Je ne sais pas nulle part

J’suis clochard.

 

 

Mr. Le Président

Mr. Le Président à l’abri de ta tour

Tu ne vois pas toujours

Tout autour

Tu ne vois pas la vie

Comme je la vois d’ici

Tu ne vois pas la vie

D’où je suis

Comment pourrais-je t’avertir

De mes projets de mon sourire

Ouvre la porte des empires

Sème le grain de l’avenir

Un oiseau lyre

Casse une lyre

Dans mon délire

Mr. Le Président à l’abri de ta tour

Tu n’entends pas toujours

Tout autour

Tu n’entends pas la vie

Qui s’enfuit

L’aube se tisse de détours

La nuit s’enivre

Au petit jour

Délivre enfin le troubadour

La lune est morte

Dans la cour

Un oiseau lyre

Casse une lyre

Dans mon délire …

Comment pourrais-je t’avertir

De mes projets de mon sourire

Ouvre la porte des empires

Sème le grain de l’avenir

Un oiseau lyre

Casse une lyre

Dans mon délire

 

 

La Chanson du Pendu

Dans ma commune

Une nuit de Septembre

Dans la cuisine

De la mère Fugereau

Nous étions cinq

A garder le silence

Car le fantôme

Passait dans le hameau

Il chantait haut

Et d’une voix très claire

Une chanson

Aujourd’hui disparue

Une chanson

Qui vous glace les nerfs

C’était un hymne

A la gloire des pendus

Il volait de temps en temps

La cloche du vieux couvent

Il passait de murs en murs

Blotti sous une couverture

Il buvait tout notre vin

Il rendait fou tous les chiens

Il dessinait sur l’étang

Des anneaux phosphorescents

J’ai combattu autrefois la souffrance

De longues nuits

Dans de nombreux pays

Contre tant de violence

Que ma chanson est devenue

Le cri …

On m’a pendu

Une nuit de Septembre

A l’arbre mort

Qui masque la mairie

Et si je ne peux garder le silence

C’est que ma vie

Est devenue le cri …

 

 

Assis sur le Trottoir de ma Ville de Province

 

Assis sur le trottoir

De ma ville de province

Je regarde le soir

Qui tombe sur le Rhin

C’est l’Est qui se couche

Au pied des sapins noirs

Et c’est le chant des fées

Qui caresse mes mains…

C’est le visage en pleurs

Sans soleil dans la neige

C’est mon cœur qui s’émeut

Devant la nuit des temps

Et toi qui veux partir

Pour une autre planète

Oh ! Regarde et sens la fleur

Qui s’éveille au printemps

Assis sur le trottoir

De ma ville de province

Je discute le soir

Avec le firmament

Je dispute le Rhin

Quand il pousse ma province

Et je sers dans ma main

L’anneau du Roi des Temps

C’est la voix de l’Oural

Qui frappe à mes oreilles

C’est le silence plein

Où s’abritent les vents

Assis sur le trottoir

De ma ville de province

Je m’endors avec toi

Pour l’éternel temps.

 

 

A Vous Tous

A vous tous

Qui riez de moi

De mes chansons

Comme il se doit

J’en ai tellement pris l’habitude

J’en ai perdu mes solitudes

Vous pouvez bien me condamner

J’ai déjà les bras écartés

En ce monde.

Vous dîtes que je suis marginal

Moi je me trouve très normal

J’aime l’enfant et la colombe

Je veux qu’ils chantent

Sur ma tombe

Vous pouvez bien me condamner

J’ai déjà les bras écartés

En ce monde…

Il y a tellement de misère

J’avoue parfois je désespère

J’voudrais que l’on soit

Tous des frères

Que la vie rêve

Pour nos mères

Vous pouvez bien m’exécuter

Pour avoir dit la vérité

En ce monde

Peut-être souvent

Ai-je eu tort

Mais je n’ai pas eu

De remords

De contester l’ordre établi

Dieu ait mon âme

Pour l’oubli

Vous pouvez bien me condamner

Je n’ai plus rien

A déclarer

En ce monde…

A vous tous

Qui riez de moi

A vous tous

Qui riez de moi

A vous tous

Qui riez de moi

 

 

Ma vie est bien comme ça

Je venais de m’étendre

Car j’étais fatigué

La campagne était calme

La nuit allait tomber

La chouette sur le fil

Allait se réveiller

Et le vendeur d’étoiles

Commence sa journée

Ma vie est bien comme ça

Je vis comme je dois

Il y a des semaines

J’ai quitté la maison

Mes baskets sont reines

Quand le chemin est long

Je m’abreuve aux fontaines

Et quand vient la saison

Je me loue dans les fermes

Pour faire la moisson

Ma vie est bien comme ça

Je vis comme je dois

La lumière vient ce soir

Pour me chercher

Attends j’enfile un pull

Je coiffe mon béret

Les galaxies sont froides

Et je suis nouveau-né

Je vais me réchauffer

Ma vie est bien comme ça

Je vis comme je dois

J’ai chanté pour des mondes

Que je croyais perdus

Tout ce qui fut sur Terre

Allait de par les nues

Les âmes étaient sereines

Rien n’était défendu

Je cours à perdre haleine

Au pays des vertus

Je vis comme je dois

Je vis comme je dois

 

 

100 000 ans

Je me souviens d’avoir vécu dans ce village

Je me souviens d’avoir dormi dans cette rue

Je me souviens d’avoir écrit sur cette plage

Il y a 100 000 ans ou peut-être bien plus

C’est que les souvenirs traversent tous les âges

Ils imprègnent le vent de chants et de discours

Le monde en ce temps-là était devenu sage

La rose en ce jardin ne craignait plus le jour

Il y a 100 000 ans je suis venu sur Terre

J’étudiais la cosmogonie

Nous avions conquis l’énergie des soleils

L’égalité dans l’ordre universel

Goûte la paix dans la gorge du ciel

Joue Stravinsky la nuit sur l’arc en ciel

Aurions-nous déjà vécu sur terre

100 000 ans avant l’âge de pierre

Aurions-nous déjà vécu nos rêves

Il y a 100 000 ans ou peut-être bien plus

Il y a 100 000 ans nous nous étions connus

 

 

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Clochard

 

  1. Un jour vous partirez (6 '04)

Paroles : Emmanuel BOOZ

Musique : Joël Dugrenot

 

 

  1. Clochard (3'35)

Paroles et musique : Emmanuel BOOZ

 

 

  1. Monsieur le président (5'20)

Paroles et musique : Emmanuel BOOZ

 

 

  1. La chanson du pendu (4'41)

Paroles et musique : Emmanuel BOOZ

 

 

  1. Assis sur les trottoirs de ma ville de province (5'59)

Paroles et musique : Emmanuel BOOZ

 

 

  1. A vous tous (4'35)

Paroles et musique : Emmanuel BOOZ

 

 

  1. Ma vie est bien comme ça (3'56)

Paroles et musique : Emmanuel BOOZ

 

 

  1. 100 mille ans (7'13)

Paroles : Emmanuel BOOZ

Musique : Joël Dugrenot

 

 

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Avec :

Violon : Michel Ripoche

Sax soprano, flûte, synthétiseur : François Jeanneau

Piano, synthé, ondioline : Gilles Tynaire

Guitares : Yves Chouard

Drums : Serge Haouzi

Guitare basse : Joêl Dugrenot

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